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 Un détour dans un lieu brumeux [Libre]

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Nezumi Asegawa
Psychopathe dégénéré
Nezumi Asegawa


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MessageSujet: Un détour dans un lieu brumeux [Libre]   Un détour dans un lieu brumeux [Libre] Icon_minitimeDim 22 Avr - 13:11

Son regard vague...Trop vague. "Hé Nezumi, reprends-toi" se répétait-il intérieurement, fixant d'un air las et presque mélancolique une pierre tombale marbrée d'une couleur ébène. Sa stature intacte et entretenue, cette stèle était ornée d'un collier de fleurs fanées que fixait le rat dans une étrange immobilité, cette gravure était ainsi marquée: "Yoshino C. Asegawa". Le temps se faisait brumeux, et les jacassements des corbeaux mêlés aux grincements tonitruants de la vieille et grande grille autour d'un mutisme sournois enfermait le drogué dans une sentiment de solitude infâme, semblable à celui d'un abandon subit. Le vent soufflait et caressait le visage de celui-ci tandis que ses jambes flanchèrent pour retenir son corps accroupi, posant d'un modeste geste une rose noire, la plus belle rose qu'on aurait pu voir de sa vie. En retirant ses doigts de ce magnifique végétal il s'entailla le doigt sans y prêter attention et garda ses yeux rivés sur la tombe, ne pouvant retenir un soupire il plaça son doigt sur une nuée de poussière avant de le faire glisser pour enlever le résidu. En un soupire il prononça cette phrase sans intérêt particulier, juste pour se rassurer:

- "Ca faisait longtemps, n'est-ce pas, okaasan ?"

Malheureusement pour ce dernier, personne ne puis forcément lui répondre, à part les corbeaux peut-être ? Mais il ne devrait qu'en être fout pour parler à un piaf. A son regard naissait de sournoises larmes et l'une d'elles vint à descendre sur sa joue devenue rougis. Depuis combien de temps n'était-il pas revenu dans cet endroit effrayant ? Depuis combien de temps n'avait-il pas parler à sa mère et depuis combien de temps souffrait-il de son abscence qui se fut soudaine ? Âme tourmentée par le fin fonds de ses ressentiments incertains, que devenait-il franchement ? Depuis tout ce temps qu'une solitude incessante régnait dans son esprit il ne désirait qu'une chose: Trouver peut-être quelqu'un qui saura réellement combler ce vide. Non, jamais ! "N'importe quoi, reprend-toi", ses seules pensées...Il était seul, trop seul, pourvu que quelqu'un vienne mettre fin à cela. Le vieux portail grinçait de plus belle et le vent gravissait en puissance, venant faire claquer les deux portiques de métal enchaînés par un cadenas.

Les noirs volatiles quant à eux s'égosillaient de tel façon qu'une main vint se placer sur sa tempe pour y appuyer avec une soudaine colère. Il délassa sa chevelure qui auparavant était maintenu d'un ruban noir et il reprit la fleur et y noua le tissu pour enfin reposer le végétal puis commencer à se promener avec lenteur, semblable à un mort vivant. Ses cernes tintait le haut de ses joues, il n'avait pas dormi depuis des jours et sa faiblesse le fit s'écrouler contre le mur qui se trouvait à côté, l'irrégularité de la paroi lui griffa le dos jusqu'à y entailler sa chemise alors qu'il se laissait glisser contre pour se reposer. Il avait comme une impression d'étouffement et ses jambes ne le portait plus et sa fatigue augmentait et il restait là, les yeux fermés, les joues humides et la bouche légèrement entrouverte ainsi que les jambes repliées de moitié, les bras complétement las. Il ne se sentait pas d'humeur ni de vigueur à bouger et il n'allait pas le faire avant un bon bout de temps, somnolant, hypnotisé par quelques pâles couleurs presque impercevable dans l'obscurité de ses paupières fermées.

Ce qu'il voulait ? Un câlin, de la tendresse et de l'affection pour une fois qu'il commençait à sentir la pression de l'isolement peser sur ses épaules. Vide...Juste vide. Le rat sortit un étui argenté et l'ouvrit pour y découvrir le contenu en rouvrant les yeux: Des cigarettes, et sûrement pas les plus douces qui puisse exister. Sortant un briquet et portant l'une des clopes à sa bouche il l'alluma en inspirant la première bouffée, sentant brûler sa gorge avec plaisir et tremblotant légèrement sous la fraîcheur qui s'immisçait dans les alentours, la brume s'épaississant encore, bientôt il ne voyait plus un mètre devant lui.


Entendant d'un bruit cliquetant le cadena ainsi que sa chaîne s'écrouler au sol ainsi que le portail s'ouvrir pour venir taper de vélocité contre la paroi de pierre qui entourait ce lieu il sursauta et se redressa d'un coup bien que sa vision se faisait floutée aux raisons d'une trop grande fatigue et il posa sa main au sol, se retournant la cigarette sur le dos de la main et gémissant sous la brûlure, jetant le mégot en l'écrasant de son pied. Le mauve porta sa main à sa bouche en suçotant la plaie où se nichait une saveur cuivrée semblable à du sang alors qu'il n'en était rien. Une bref frayeur s'accompagnait chez lui, mais bon sang qu'est-ce qu'il avait là ? Rah...La fatigue n'était décidemment pas sa meilleure amie, rendant ses muscles dénués de force et saisissant son corps d'une frustrante faiblesse. Il prit parole d'un ton réhaussé pour se calmer du mieux qu'il pouvait, pour la première fois qu'il avait une légère crainte au fond du regard, il en avait besoin, il avait besoin de se calmer:

- "Qui est là ?" Prononça-t-il d'un ton légèrement hésitant
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Axel Rease

Axel Rease


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MessageSujet: Re: Un détour dans un lieu brumeux [Libre]   Un détour dans un lieu brumeux [Libre] Icon_minitimeVen 29 Juin - 18:50

L’air était humide et lourd. Un temps qui annonçait un lourd brouillard pour le restant de la journée, et sans doute de la nuit à venir. Il leva le nez vers le ciel sombre et peu engageant et envoya aux nuages un de ses sourires pleins de défis silencieux. Il enfonça un peu plus ses mains dans ses poches et continua à avancer, passant entre les gens se bousculant sur le trottoir, pressés de rentrer chez eux ou de retourner à leur travail pour éviter l’averse qui ne tarderait sans doute pas à pointer le bout de ses gouttes. La boutique fermée, comme chaque fois que ce jour de la semaine arrivait, pour le restant de la journée, Axel avait tout son temps devant lui. Il bifurqua au coin d’une rue, délaissant l’avenue principale et échappant ainsi à l’entassement presque animal des personnes se pressant les unes contre les autres. Le rouquin s’éloigna rapidement du centre-ville, laissant s’allonger son pas alors que la foule se faisait de moins en moins dense, de moins en moins nombreuse. Et plus ses pas le guidaient où il le souhaitait, plus la brume se faisait lourde et chargée. Il ne fallut que quelques longues minutes avant qu’il ait du mal à distinguer autre chose que les orbes des réverbères émettant une pâle lueur jaunâtre au dessus du sol. Plus d’une fois, il manqua d’entrer en collision avec une personne qui arrivait devant lui et qu’il ne voyait qu’au dernier moment.

Enfin, après quelques excuses murmurées du bout des lèvres, le jeune homme arriva devant les grandes grilles qui encerclaient le cimetière. Autour de lui, aucune âme qui vive. Les gens n’aimaient déjà pas ce genre d’endroit, alors par ce temps… Peut-être croiserait-il un fantôme au détour des allées. Un mince sourire étira ses lèvres dans une mimique d’amusement à cette simple pensée. Axel ne croyait pas aux fantômes. Et si jamais ils existaient, il n’y en aurait qu’un qu’il aimerait bien voir. Mais il doutait de le revoir un jour dans le royaume des mortels. Il poussa la grille et entra dans le cimetière. Son petit rituel, chaque semaine. À un jour bien précis, une heure bien précise, il venait déambuler par ici. Ce n’était pas qu’il affectionne particulièrement les cimetières, non. Il n’avait d’ailleurs aucun proche enterré ici. Aucun proche enterré nulle part, en fait… Mais c’était une façon de se recueillir, d’une manière ou d’une autre. Le jeune Américain avait pris l’habitude de marcher entre les tombes, restant à errer sur les chemins à repenser à son mari perdu. Il ne pouvait s’empêcher de regretter. Regretter de ne pas avoir un endroit où le retrouver pour se recueillir. Tout ça à cause de sa négligence.


Au final, en ces lieux, c’était plutôt lui le fantôme.

Mais aujourd’hui, le destin en avait décidé autrement. À croire que le cimetière lui-même voulait lui refusait ses portes. À peine avait-il posé ses doigts sur la fine grille de métal qu’un violent éclat de vent la fit presque voler en éclat. Elle échappa à sa poigne pour aller cogner lourdement contre le mur d’entrée dans un avertissement sinistre. Axel resta un instant, interdit devant le cliquetis métallique du métal contre la pierre avant de se reprendre. Ce n’était pas une porte et un coup de vent qui allait lui faire peur, après tout. Il n’eut pas le temps de faire un pas qu’une voix s’éleva dans le brouillard silencieux. Axel pivota sur lui-même, faisant face à la direction d’où venait la voix. À travers l’épaisse brume blanche se dessinait une fine silhouette aux contours flous. À peine plus grand que lui, peut-être un peu plus fin. À l’intonation de la voix légèrement frémissante, le sursaut de vie de la grille n’avait pas dû surprendre que lui. Sans cacher sa présence, il ‘avança jusqu’à pouvoir distinguer l’inconnu et vice-versa.

« Ne vous inquiétez pas, je ne suis pas un fantôme. » lança-t-il avec une note d’humour dans la voix, écartant les bras en signe de paix.

S’avançant d’encore un pas, gardant une faible distance entre lui et l’homme, pour pouvoir le distinguer, Axel ne put s’empêcher d’être surpris par l’apparence non anodine de son interlocuteur. Certes, cette ville était composée d’hommes et de femmes plus particuliers les uns que les autres. Une richesse qui lui plaisait et ne lui avait jamais fait regretter d’être venu s’installer dans cette ville. Un sourire presque chaleureux se dessina sur ses lèvres.

« J’arrivais juste quand le vent à fait s’enrager la porte, désolé si je vous ai fait peur. »

Même si… ce n’était pas vraiment lui à proprement parler. Et que s’il n’avait pas été là, la porte aurait sans doute claqué tout aussi violemment. Il s’apprêtait à prendre congé pour effectuer sa ronde hebdomadaire quand son regard émeraude glissa par hasard sur une tache rouge au niveau de sa main.

« Votre main… Vous saignez. Vous devriez faire attention, surtout dans des endroits comme celui-ci. Une infection est vite arrivée. »

Il fouilla quelques instants dans la poche intérieure de sa chemise blanche pour lui tendre un petit mouchoir en soie de couleur noire avec un “A” en lettre manuscrite gravé dans un fil rouge éclatant.

« Prenez ça. Je dois avoir de la pommade dans mon sac si vous voulez. Ce n’est sans doute rien, mais on est jamais trop prudent, n’est-ce pas ? »

Un nouveau sourire, dans un ton calme et posé. Naturel. On n’est jamais aussi bien servi que par soi-même… Et jamais trop prudent, il est vrai. Après tout, on ne sait jamais sur quoi – ou qui – on risque de tomber au détour d’une rue, dans cette ville. Il était loin d’être sans défense, aussi bien pour ses aptitudes au combat que pour ce qu’il dissimulait sur lui, mais il ne sortait jamais sans le strict minimum. Et puis, même si ce n’était pas pour lui, il pouvait toujours aider les personnes qu’il croisait…
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Nezumi Asegawa
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MessageSujet: Re: Un détour dans un lieu brumeux [Libre]   Un détour dans un lieu brumeux [Libre] Icon_minitimeSam 29 Sep - 1:22

- "Je ne suis pas un fantôme" Etait la seul parole qui lui parvenu.

Le drogué cligna des yeux, il n’avait pas l’habitude de se retrouver face à quelqu’un avec les joues à présent trempées de larmes scintillantes, le coin des yeux rougis et une mine mortuaire ornant son faciès presque désespéré de son passé. Son vis-à-vis approcha d’un air plutôt rassurant, dans sa tête tournait des questions en boucle, comme une pelote de laine que l’on déroulerait pour amuser un chat, entre autres, le chat amusé en était son état de déprime reflétant un semblant de néant, une coquille vide. Il osa maintenant lever les yeux vers son interlocuteur, une chevelure grenat éclatante, des yeux d’une brillance verdâtre magnifique accompagnant un physique plutôt charmeur, c’est ce qui se présentait devant les pupilles du rat.

- "J’arrivais juste quand le vent à fait s’enrager la porte, désolé si je vous ai fait peur."

Lui, peur ? Son égo ne lui aurait pas permis d'avouer, mais celui-ci restait planté là comme un légume, ayant été saisi d’une frayeur monstre à l’instant. Etait-ce lui qui avait littéralement éclaté ce portail métallique plutôt imposant ? Cela semblait improbable vu la taille. Mais il se conforta dans l’idée qu’il ne l’avait jamais vu traîné dans les environs, et que c’était sûrement un jeune à la parenté défunte, ou voir à l’amant défunt suite à une liaison risquée, qui sait ? Son regard restait planté dans le sien, Nezumi le fixait comme si ce qu’il apercevait au fond de son regard était d’une rareté éblouissante. Son vis-à-vis prit la parole, d’un ton toujours aussi paisible et agréable, laissant les muscles tendus du rat se décontracter.

- "Votre main… Vous saignez. Vous devriez faire attention, surtout dans des endroits comme celui-ci. Une infection est vite arrivée."

Une infection ? Ca lui arrivait souvent, une de plus, une de moins…Les blessures ne lui faisaient plus peur depuis belle lurette et il en venait à un point d’aimer voir son sang goutter de sa peau décolorée. Il avait tendance à aimer ce goût cuivré couler entre ses lèvres, s’extirper de la déchirure qu’il s’était faite, apprécier la sensation de picots qui traversait ses veines au moment où sa peau s’entaillait. Ses actes macabres pourtant si naturel chez lui à présent ne se désignait pas par du masochisme, le goût, l’odeur, la couleur et la texture de ce liquide vital lui donnait envie, simplement.

- "Prenez ça. Je dois avoir de la pommade dans mon sac si vous voulez. Ce n’est sans doute rien, mais on est jamais trop prudent, n’est-ce pas ?"

L’inconnu lui tendit un mouchoir de tissu ébène, il le prit, puis vint tapoter sa main, celle-ci picotant au contact de la soie qui lui arracha une légère grimace et ayant également fit détourner le regard de l’aubergine vers sa blessure. Une personne gentille, dont le prénom ou le nom de famille débutait par un ‘A’, maintenant la demande de son nom lui démangeait les lèvres et cette présence pour le moins inhabituelle dans son état lui refit lentement gravir les marches du moral. Ses yeux revinrent se poser dans les siens, et comme simple réponse, il lui rendit son mouchoir en exprimant d’une voix plus naturelle qu’auparavant :

- "Non merci, ce n’est qu’une blessure qui s’en ira dans quelques jours. Dites-moi, quel est votre nom, il ne me semble pas vous avoir vu en ville, êtes vous nouveau ou bien…?" Répondit-il.

Non seulement il ne l’avait jamais vu, mais il remarqua bien vite une cicatrice, ce qui lui fit intérieurement prévenir un réplique face à une potentielle future action brutale ou déplacée. Bizarrement, un petit sourire énigmatique vint étirer ses traits faciaux tandis que ses jambes reprirent vigueur pour le soulever à nouveau, il se releva et le regarda, avec un intérêt particulier, il le toisa, pas moqueusement non, juste simplement, pour détailler son corps. Potentiellement tentant, tient, mais il n’allait pas l’attaquer.

Lunatique le rat, pauvre homme aux cheveux tomates qui se trouvait devant lui. Sa politesse exigeait quand même des remerciements, Nezumi le lui devait, alors le dealeur n’allait pas le violer, même si l’idée de le prendre contre une tombe, contre un arbre ou même contre un mur lui plaisait bien au final. Mais ce ne serait pas poli tout de même ! Il avança, le contourna, son regard glissant indiscrètement sur ses hanches, s’amusa à laisser vagabonder son attention sur les attributs les plus appétissants du corps de sa nouvelle connaissance renommée ‘A’ pour l’instant. ‘A’ comme ‘Attirant’, pourquoi pas.

Cette personne lui rappelait quand même la naïveté d’une personne, même de plusieurs, c’est étrange comme dans cette ville où les problèmes et les batailles font rages, des gens comme ce rougeaud ici présent trouvait le moyen d’être aussi serviable et souriant. Il lui rappelait Light ! Mais si, souvenez-vous, ce petit bleuté si mignon et naïf, gardant un petit air paisible et pacifique, oui, lui. Cet universitaire que ce monstre – Ou chose de sexe non identifié, mais potentiellement masculine. – A froidement violé dans une ruelle. Excitant, certes, mais revenons-en à nos moutons. Donc, disais-je, cette créature ‘A’ lui rappelait fortement cet étudiant là, raison de plus pour lui donner des envies non catholiques à son égard. Il pensait, pensait puis s’arrêta devant lui et arrêta finalement ses pupilles pour les planter dans les siennes. Son visage à quelques centimètres du sien, une proximité que Nezumi adorait, il l’avait. Ceci pouvait être gênant pour son vis-à-vis mais pour lui c’était un vrai plaisir, son parfum, son odeur s’infiltrait dans la cavité nasale du rat, qui fit s’agrandir son sourire. Réflexion, réflexion : Il est beau, il sent bon, ses hanches sont plutôt biens dessinées…Mh. Pour le drogué c’était une vraie perle.

- "Oh ! Ou, peut-être êtes-vous de passage pour rendre visite à un parent, un ami…Une amante ? Ou même un ?" Prononça-t-il avec un sourire réellement morbide.
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