Promenons-nous dans les bois

Après de bons fou rires, le rat se mit à sautiller en direction des bois qui à première vue se faisaient menaçant, laissant un sourire s’afficher sur le visage de Nezumi qui directement se mit à chantonner, comme un abruti sans cervelle il détala entre les arbres, s’accrochant à l’un, tournant autour de l’autre comme un drogué ne sachant pas quoi faire de sa vie. Apercevant une silhouette noire, il y comprit que c’était celui qui lui avait donné rendez-vous, cette silhouette était debout nonchalamment postée telle la statue guettant la grande place de son allure majestueuse. Son amusement était à son comble, les arrières de ce type se couvraient d’une immense pente sensiblement boueuse et dès alors il savait ce qu’il allait faire. S’approchant doucement, sans un bruit de sa proie, tel un chat il grimpa à un arbre tout proche de celle-ci avec une facilité des plus déconcertantes et guetta longuement l’homme avec un gigantesque sourire, qu’allait-il faire ? Le violer sur place ou attendre de faire connaissance ? Le rat aperçut d’un coup un manche ne paraissant que très peu aimable, se nichant sous sa longue chevelure ébène, puis d’un coup se ravisa, peut-être en fait allait-il le laisser tranquille finalement, se contenterait-il d’y faire entrer dans son gang et sûrement l’énoncé comme assistant. Il marcha à quatre pattes comme un animal jusqu’au bout de la branche, pouvant à peine supporter son poids et sauta sur le jeune homme en atterrissant juste derrière lui et passant ses bras autour de sa taille, posant sa main sur la magnifique arme qu’il portait et la décochant en se retournant pour se retrouver dos à lui, la contemplant. Il se mit à chantonner d’un air doux, lent et amusé :

- "Promenons nous dans les bois... "

Il se retourna d’un coup et lui mit son propre katana sous la gorge, appuyant doucement celui-ci contre sa trachée, une main sur le manche et venant doucement enserrer la garde et l’autre, sur la belle et blanche lame qui se retrouvait dès à présent en train d’entailler sa paume, recueillant une infime quantité de sang alors qu’il posait son regard sur son magnifique et fin visage, le sien posé sur son épaule ornant un gigantesque sourire reflétant un semblant de sadisme:

- "Là où l’renard n’y est pas ~"

Ses longs cheveux noirs brillaient magnifiquement et le vent les laissaient flotter sur le côté, laissant quelques mèches statiques, saisies par le corps du drogué qui n’en était pas plus gêné. Sa chaleur contrastait étonnamment bien avec la température glaciale qui faisait s’amonceler sous son échine des millions de frémissements, il décida alors de se renseigner un minimum sur cet étrange type, desserrant la pression sur la splendide dague qu’il tenait en main, le rat la planta dans le sol et attira le brun vers lui pour pouvoir se mettre à ses avants et le guetter dans les yeux, au plus profond de ses pupilles. Une détermination convaincante, une rage de vaincre également ? C’est ce qu’il voulait voir chez les membres de Mokushiroku*, cette détermination au fond du regard et cette classe à tout casser. Le rat lui tourna autour, sournoisement, comme un serpent détaille sa proie, d’une rapidité et d’une légèreté sans pareille, son sourire s’illuminait de plus en plus, pourrait-il l’engager comme assistant ? Il se replaça devant lui, et dans une inclinaison suivie d’un mouvement de bras moqueur, se redressant aussitôt il se présenta :

- "Nezumi Sumire Asegawa, 24 ans, prononça-t-il sans même qu’il n’eut à poser la question, chef du deuxième gang le plus réputé après celui de ma chère Nyusü. Tu ne la connais pas ? Tant mieux, elle n’est pas intéressante ! Tu n’y perds rien ne t’en fait pas. Je me doute que tu ne m’ais donné rendez-vous ici pour que nous chassions les écureuils, n’est-ce pas ? Alors je vais t’expliquer un peu, tu m’as l’air fort sympathique. Il s’assoit et le regarde, le cul posé sur un rocher. Donc, que voudrais-tu savoir beau et élégant inconnu ?" Fit-il suivre d’un rire moqueur.

Aurait-il l’humour suffisant pour résister à la tentation de le jeter par-dessus le caniveau ? Aurait-il la patience et l’extrême politesse de rester aux ordres du taré psychopathe qui lui faisait face ? Et savait-il au moins dans quoi il mettait les pattes, ainsi que dans quelle panade il s’était fourré ? La pose nonchalante de Nezumi se faisait dans les limites de la provocation, détendu, la main saignant goutte par goutte et venant se poser sur l’un de ses genoux et le coude posé, faisant pendre son avant bras en le fixant d’un sourire. Qu’attendais-t-il de lui ?

[*Mokushiroku : Gang de Nezumi]

Nezumi le fixait, cet inconnu…De plus en plus intéressant, de plus en plus captivant, quand il fit faire à sa lame cette fabuleuse acrobatie, un sourire toujours plus grand au visage. L’autre s’assit également, sur un rocher en face du stupide rat qui maintenant avait commencé une longue et ennuyeuse discussion avec lui, toujours dans une position de défense, comme une crainte que le rat l’attaque, ce qui fit faire à ses yeux un roulement, montrant quelque peu son agacement. Pourquoi fallait-il toujours que les gens se méfient, bien sûr le violacé n’était pas du genre à faire le soumis bien dressé, obéissant à chaque ordres dont ont pourrait lui faire part, d’ailleurs c’est bien l’unes des dernières choses qu’il ferait mais quand même, il avait un minimum de retenue vis-à-vis des personnes et d’ailleurs, un sentiment mince de respect s’immisçait dans les sentiments de Sumire pour celui qui lui faisait maintenant face. Sa stature qu’il jugeait noble malgré la plausible provenance des rues que lui inspirait celui-ci.

- "Ta chère Nyusü...Il est peu habituel de voir les deux premiers gangs s'allier, serait-elle ta femme ou est-ce un choix stratégique, servir pour mieux détruire peut-être ? Il plongea son regard de glace dans les yeux de Nezumi...Peut-être est-ce aussi pour tenir tête à un troisième gang sauvage et envahissant ? Ce renard dont tu parles pourrait-il être la raison de cette alliance peut habituelle ?"

Il y eut un silence, un long silence, pendant lequel Nezumi le fixait, les yeux écarquillés comme si ce qu’il venait de dire était d’une gravité intense il ne s’était arrêté qu’à ‘femme’, comment avait-il put mentionner Natsu-Chan comme…Sa femme ?! Celui-ci cligna quelques fois des yeux puis un fou rire s’empara du jeune dealeur, perçant le silence macabre de la sombre forêt. Ses mains se plaçaient sur ses côtes et son diaphragme se tordait douloureusement à cause de cet émoi incontrôlé, provoquant un semblant de larmes au coin des yeux du rat, quel blague, Nezumi Asegawa…Marié à Natsuki Nakajima…C’était la meilleur celle-là, il tenta de contenir son rire du mieux possible pour enfin répondre à son interlocuteur :

- "Natsuki ?! Ma femme ?! Moi ? Être marié ? Non mais tu déconnes, ce n’est pas possible. J’ai que vingt-quatre ans, je profite encore de mes années pour sauter les gens comme je le peux, oh ! Ne viens pas me parler de mariage. Il le regarda d’un air sérieux. Bon, pour être franc, Natsu-Chan, c’est la première personne que j’ai sauté, enfin du moins sans consentement. Et pour tout dire, je pourrais bien entendue écraser de pied ferme celle qui se fait appeler Nyüsu, mais c’est l’uns de mes meilleurs coups. Il s’allonge un peu sur le rocher, l’air décontracté et complètement en confiance. Il n’y a jamais eu de troisième gang, et si cette ville tient à la vie, que personne ne vienne déranger mes affaires ainsi que celle de l’autre connasse rosée. J’ai plutôt tendance à ne pas fricoter avec les envahisseurs. Ce renard ? Ao no Kitsune, ce con. C’est juste un tueur à gage fortement réputé, une Légende Urbaine si tu préfère, comme Nyü-Chan. Enfin bref, assez parler de cette ville, toi, d’où viens-tu ? Comment t’appelles-tu ? Tu m’intéresses, t’as l’air fort, classe, c’est ce que je veux moi. Oh et…Il affiche un sourire puis le regarde d’un œil, l’autre fermé, les jambes croisées ainsi que les doigts entrelacés derrière son crâne. Je ne vais pas te tuer si c’est ce que tu cherche à savoir, tu es beaucoup trop intéressant. "

Le rat ressentait avec aise l’air frais qui venait titiller son visage, il ferma les yeux en attente d’une réponse, sa pose était naturelle, trop naturelle. Il n’était d’ailleurs pas très habituel de le voir aussi décontracté avec les inconnus, pour accoutumance il saisissait plutôt son interlocuteur avec de sournoises paroles manipulatrices sans bien même faire attention à ses pensées, mais cet individu qui se trouvait en face de lui l’intéressait, de trop même. Le mauve se mit à chantonner un air doux et lent, venant s’accorder parfaitement à l’univers inquiétant qui l’entourait. Sa main venait se glisser dans ses cheveux pour enrouler une de ces mèches autour de son index, doucement. Ses paupières se relevèrent et il regarda son vis-à-vis dans les yeux.

Son glacé regard d’azur semblait légèrement surpris, ce qui au fond amusa le rongeur qui n’avait de cesse que de vouloir en savoir plus. Sa posture nonchalante lui prouvait ostensiblement sa sincérité et sa détente fulgurante. Cet homme lui rappelait quelqu’un, seulement ses souvenirs embrumés ne lui permettait pas de savoir qui. Peut-être un jeune qu’il avait violé, un puissant informateur ou bien un dealeur de bas étage. Qui sait, de toute façon il s’en fichait, le rat le toisait de haut en bas, d’un fin sourire neutre. Autant il aimerait bien le voir finir dans son lit — Un de plus. Mais autant il devait le faire entrer dans son gang, à tout prix. Il le voulait, ce type à la chevelure d’un noir profond, cette stature imposante, ce n’était qu’évident qu’il y ferait partit. Le calme s’instaura dans un long silence pour lequel le fixatif du bleu regard de son vis-à-vis restait net, cet individu visiblement semblait chercher une certaine lueur chez le violacé. Une lueur de froideur, menaçante ou bien une lueur qui voudrait bien lui signifier de s’en aller au plus vite ? Non, Nezumi au contraire était complètement décontracté et ne semblait pas du tout s’inquiéter de quoique ce soit. Une voix masculine s’installa d’un coup dans le silence, le brisant de placidité :

- "Laissons donc cette Natsuki ou elle est. Et essayons donc de voir l'ensemble de la situation. Visiblement tu sembles détenir des informations fortes intéressantes et il semblerait qu'en outre j'ai éveillé ton intérêt si je dois en juger ton calme du moment...Nous voici donc dans une situation où chacun des parties peut gagner à travailler un temps avec l'autre aussi allons droit au but..."

Les traits faciaux du chef de gang s’étirèrent pour laisser paraître un transcendant sourire repérant facilement du sadisme, de l’intérêt voir même de l’envie de sa part. La rareté de cette expression intriguée n’en était que plus délectable encore, son vis-à-vis le savait-il que de sa personne faisait s’éveiller chez son semblable un sentiment si rare qu’il valait d’or ? Sûrement pas…Et c’était bien dommage. Il poursuivi en se soutenant à une roche à ses arrières, lui donnant un air encore plus aguichant qu’avant :

- "Que demanderais-tu en échange des informations dont tu sembles débordé car pour répondre à tes questions je suis Dorian, je viens du Japon pour affaire personnelle et je suis trafiquant et ceci s'appelle "Baiser d'Ange". Cette drogue procure une sensation de bien-être paradisiaque et à l'avantage de procurer une forte accoutumance, elle fut la source de ma richesse et de ma puissance."

Le dit Dorian sortit un sachet de sa poche et la balança vers le dealeur qui le rattrapa de deux doigts, ne tournant même pas un regard vers celui-ci, se contentant de fixer son intéressant vis-à-vis. Sa sollicitude n’en était que pas moins égayer, il en voulait plus. « Je te veux. » C’était simplement les pensées du rat à ce moment là. Pas au sens sexuel, mais bien au sens affaire, cet homme lui inspirait une grande réussite, sa puissance augmenterait d’un peu plus, pour gravir les échelons. Il lui était nécessaire. Une mine rageuse, crispé de dégoût et avide de vengeance s’afficha sous les fins traits du visage du trafiquant brun alors qu’il poursuivi tandis que Nezu’ tendait l’oreille :

- "Et la cause de ma chute...Je suis venu pour savoir qui a tenté de m'éliminer et surtout savoir qui je suis vraiment. Il est évident que même si nous sommes amenés à faire affaire et qu'il s'avère que tu sois l'instigateur de ma chute, je te tuerais...dans le cas contraire je pense que notre collaboration pourrait être profitable et fructueuse, évidement cela va dépendre uniquement de toi."

Le beau mâle prononça ses paroles en venant poster son magnifique corps devant celui de Nezumi pour lui parler dans une semblance de froideur, et pourtant c’est ceci qui illumina une mine d’autant plus joyeuse chez le violacé. Celui-ci se leva pour venir dégainer son canif, et le faire sauter en le rattrapant par la lame, l’individu en face de lui faisait la même taille, plutôt avantageant, il sourit. Sa main se pose sur sa mâchoire, l’enserrant entre son index et son pouce, le drogué fait un mouvement en attrape son arme par le manche pour venir coller son corps à celui de son nouveau jouet, à présent il le veut, et bien il l’aura. Sa douceur pourtant aigre vient faire agilement poser sa lame contre sa nuque, venant lui chuchoter ces quelques mots :

- "Que voudrais-je pour mes informations ? Que ferais-tu si c’était moi ? Me torturerais-tu pour ensuite froidement me tuer avec tout le plaisir que tu pourrais en ressentir ? C’en serrait presque jouissif, te voir dans cette situation, profitant de la souffrance de ton ennemi, le voir gesticuler de souffrance dans son propre sang, se noyer de douleur, s’enivrer de haine envers toi, toujours plus fort. Qu’est-ce que je voudrais te voir dans cet état. Dit-il, mordillant son oreille puis continuant doucement. La folie de ma conscience, pourtant, j’en suis désolé de ne pas être cette personne, car ressentir le sentiment de peur envers toi, je m’en délecterais volontiers, seulement je ne le ressens pas, ce sentiment. Et donc je me contenterais de jouer, de trouver tes points faibles et d’en faire devenir tes points forts. Je te veux. Simplement je te veux. Un petit rire mesquin se fit entendre de sa part, il fit claquer sa langue. Intègre mon gang, je te fournirais les informations que tu veux tant que tu seras de mon côté. Il lui tourna autour, pour venir lui susurrer ensuite à l’oreille, une nouvelle fois. Tu seras bien entendu sous mes ordres, mais ne t’inquiètes pas, je serais gentil. Il fit légèrement glisser sa lame sur son cou, laissant une trainée dépigmentée. Sois mon assistant, sois de mon côté, je te veux pour moi, Dorian." Fit-il retentir de sa voix.

Le jeu commença enfin, l’amusement débutait, faisant rendre un immense sourire à l’efféminé rongeur qui se jouait maintenant de cette personne qui maintenant se retrouvait piégé dans ses filets. Il était à lui, il lui appartenait désormais comme sa propriété, tel un serpent saisi sa proie, Nezumi le regardait avec un mesquin air emplit d’une sournoiserie atroce. Il n’avait pas le choix, c’était tout bonnement indéniable.

Il était de plus en plus tard, le vent se faisait fort et l’annoncée d’un orage fit frémir Nezumi de tout son corps, pas qu’il avait peur des orages mais…Si en fait il avait peur des orages, et c’était bien là son seul défaut dur à canaliser. Les perles claires qui servaient d’yeux à son vis-à-vis lui rendirent un regard plaisant en son intérieur, il savait qu’ils allaient avoir une légère difficulté à s’entendre, comme un renard et un loup qui se disputerait une proie. Néanmoins, si Nezumi était un renard, il aurait sûrement perdu vu la puissance d’un loup. Puis pas qu’il n’aimait pas les renards mais il préférait indéniablement les chats, cette passion féline restait depuis toujours. Ca allait être tout, ou rien. Cette association pourrait vite tourner à la boucherie, mais sa réflexion personnelle se hâta pour prendre décision. C’est ainsi qu’il entendit résonner d’une voix atrocement voluptueuse à son oreille, et un souffle étrangement se déposer sur ses lèvres. Leur corps était si proche qu’il pouvait dès à présent sentir sa respiration nasale se mélanger à la sienne :

- "Oui s'il s'avère que c'est toi je te torturerais lentement, je te ferrai découvrir des paliers de souffrances don tu n'imagines pas l'existence, chaque goutte sera une ode à la douleur, je te ferai découvrir chaque parcelle de ton corps et tu entendras battre ton cœur à tout rompre dans ta tête à mesure que l'agonie te tendra les bras, crois-moi je suis un artiste...Sa voix se fit plus calme....mais il n'en est rien je le sens, je ne pense pas que tu sois derrière tout cela, tu as ton gang, ton organisation mais celui derrière ma chute est un plus gros poisson, le genre d'idiot à faire beaucoup de tapage là ou toi et moi nous serions de véritable sadique fantôme... Jugeant le sourire de Nezumi comme une marque de confiance. Ah j'oubliais également de te dire que si je devais travailler avec toi, je ne recevrai pas des ordres mais des conseils, je ne suis pas homme à me plier sous les caprices d'un autre et si ton jeu et celui de la domination, alors mettons-nous à mort maintenant même si cela serait un manque de raffinement et une énorme perte de temps....en outre il me semble avoir compris qu'un renard bleu te cause des soucis n'est-ce pas…Dorian prit un air impassible. Je pense que tu réserves davantage ta lame à ce petit gêneur...Dorian s'avança brusquement pour coller ses yeux à ceux du rat, s'entaillant sur la lame du dealeur et touchant presque ces lèvres...Lorsque deux prédateurs se rencontrent, soi ils s’associent, soi ils se battent pour la domination, soi ils se mettent à mort...Fais ton choix je suis toute ouïe.

Un sourire, un doux sourire, presque sadique mais joueur, mon dieu…Le rat était relativement intrigué par cette individu, en fait…Il avait plus envie de le prendre – Ou se faire prendre plutôt, vu la carrure plus masculine de son nouvel ami de jeu – contre un mur et de s’amuser un peu. Mais…Calmons les hormones du violacé cinq minutes, il était temps de savoir la suite. Déjà que l’orage n’était pas très aguichant pour sa stabilisation, demander le combat l’aurait fait perdre à coup sûr, et ce n’était pas forcément qu’il ne voulait pas perdre mais il en aurait eu pour son honneur, ce qui aurait été légèrement contraignant pour leur futur relation. C’est ainsi qu’il prit la parole :

- "Ah, tu veux un combat ? Sérieusement ? Il cligna des yeux puis sortit ses deux flingues, prenant son canif en même temps que l’un de ses revolvers puis les laissa tomber au sol à côté de lui. Bien pas moi. Il le poussa doucement, de façon à avoir un avantage de taille pour doucement le plaquer contre un arbre et poser une main sur l’écorce rappeuse, pour se pencher et lui chuchoter. En fait, je n’aurais pas envie de me faire trancher, pas que je doute de ma rapidité d’action et de la sureté de mes geste mais seulement que ce qui risque de se déclencher dans quelques minutes va me crisper et tu auras toute les chances de ton côté pour m’abattre. Ce qui serait regrettable vu que…Il vint lécher les lèvres de son vis-à-vis dans un léger sourire. T’auras paumé tes informations, et l’autre connasse rosée ne te les échangeras pas si facilement ! Il vint poser un rapide baiser sur ses lèvres puis se recula, ce geste, étrangement eu pour effet de donner une pointe de carnation carmine aux joues du violacé. Bien sûr, si je venais à mourir par ta faute, tu serais pourchassé par Nyusü, l’intégralité de son gang et le mien, et je ne pense pas que tu ai le temps de dézinguer les deux gangs les plus puissants de cette ville avant ta mort imminente pour le massacre que tu auras fait en charcutant mon corps. Mais ! Je dis bien mais…Il se pencha en ramassant son canif. J’veux bien un entraînement, afin de tester tes compétences. Ramassant ses revolvers, il les remit dans sa poche avant de se retourner et marcher jusqu’à l’un des rochers de tout à l’heure pour se reposer dessus, jambes croisées, un regard provoquant miné d’une expression tinté d’amusement. Je t’interdirais bien entendu de me blesser, sinon je te laisserais soigner la blessure que tu m’as faite, il en vaudra de même pour toi. Et qui sait, peut-être que je pourrais te ramener au QG ?"

Il termina son discours tandis qu’il se releva dans un mouvement plutôt fluide avant de détacher ses cheveux et fini par se les rattacher en une queue de cheval haute pour moins le gêner, tendant son bras vers son ‘adversaire’ en pointant sa lame vers lui pour l’inviter à prendre part à l’entraînement, que ça l’amusait. Son jeu et ses manières l’amusait, comme il le pensait depuis le début, les deux dealeurs allaient bien s’entendre et ce sur un terrain glissant. Ca allait être une comparaison entre le feu et la glace ? Le blanc et le noir ou bien encore…Le ciel et la terre ? Son intention n’était pas mauvaise, simplement il ne s’était pas amusé comme ça depuis qu’il avait rencontré sa rosée, et il comptait bien en profiter.